MA SCÈNE NATIONALE – PAYS DE MONTBÉLIARD

DÉPLACE LA CRÉATION AU CŒUR DE LA VILLE EN OUVRANT UN MAGASIN

MA scène nationale a inauguré en septembre son MAgasin, situé dans le centre-ville de Montbéliard et invite jusqu’au printemps des artistes en résidence à investir les lieux pour inventer des projets sur-mesure.

Deux expériences de boutiques éphémères dans la rue principale en 2014 et 2016 lors du festival Green Days avaient rencontré un vif succès. La crise sanitaire qui a contraint de nombreux commerces et lieux de culture à fermer, faisant émerger le débat « essentiel / non essentiel », a ranimé le projet.

Yannick Marzin, directeur de MA, a vu dans ce contexte de post-confinement, une manière de renouveler le lien avec l’ensemble de la population. Investir une boutique de manière précaire, en zone piétonne, a permis en début de saison de déporter l’attention, déplacer les habitudes de l’équipe, nourrir l’implication des artistes dans le projet de MA, engendrer de nouvelles réflexions avec les élus sur la place de la culture au sein des cœurs de villes et incarner « la re-prise de contact » par un lieu inattendu.

En évitant de « faire vitrine » et d’en faire un point d’information et de billetterie, il s’agit de rendre lisible la présence de la création et de générer des interrogations, provoquer des surprises, ouvrir de nouveaux espaces de rencontres et d’élargir le spectre des expériences de passants à spectateurs.

En gardant les codes commerciaux d’une boutique, en accès libre le MAgasin change de devantures et d’offres régulièrement au rythme des résidences qui se succèdent. La programmation va de résidences de recherches ouvertes, de création d’œuvres digitales, de projets participatifs, d’installations interactives à un événement radio. Le bail court jusqu’à la fin mars 2022 à l’issue de quoi l’équipe de MA se posera la question de prolonger l’expérience dans une autre boutique aujourd’hui fermée.

Programmation (en cours) :

  • Du 4 au 19 décembre : Chanson du Solstice de Jaime de los Ríos / création digitale
  • Du 17 au 25 janvier : Polaroid de Paulo Duarte / résidence de recherche
  • Du 7 au 19 février : Radio Week
  • Du 28 février au 12 mars : Iris et Rencontres imaginaires de Scenocosme / installations interactives
  • Du 19 au 31 mars : Cher futur moi d’Irvin Anneix / création participative audiovisuelle

 

 

Une installation de Jaime de Los Ríos pour le solstice d’hiver, du 4 au 19 décembre

Peintre des algorithmes et programmateur en intelligences artificielles, Jaime de los Ríos a créé des œuvres sur les plus grands écrans façades du monde, du Centre Kursaal Elkargunea de Rafael Moneo à Saint-Sébastien, jusqu’à Taipei, Tokyo, Los Angeles ou Londres. Son travail a été exposé lors de la dernière Nuit Blanche de Paris et le sera prochainement au Centre Pompidou de Paris. Pour MA scène nationale, de los Ríos a créé Chanson du Solstice, une œuvre inédite inspirée par une poétique digitale faite de textures travaillées par l’artiste. Cette installation cybernétique et liquide, basée sur un travail mathématique, est en constante évolution. Projetée sur les vitrines du MAgasin, l’œuvre joue avec nos perceptions en provoquant des tourbillons et mouvements de couleurs qui se déploient comme une suite sans fin sur les cinq vitrines de la boutique. Comme un opéra romantique et aléatoire, de los Ríos souhaite que « cette composition algorithmique vivante soit contemplée tel un coucher de soleil… ».

En 2022, le marionnettiste Paulo Duarte revient du 17 au 25 janvier 2022

Paulo Duarte et sa compagnie MECANIkA, poursuivent leur projet de « Polaroid » théâtral, entamé lors de cette première résidence. Il s’agit de la création d’un récit et d’images, faites en contemplant leur fabrication, leur genèse. Il souhaite transformer la vitrine en une résidence de création sur l’écriture du spectacle et son animation.

Les portraits d’adolescents d’Irvin Anneix du 19 au 31 mars 2022

Le vidéaste Irvin Anneix ajoute à sa création Cher Futur moi, une nouvelle série de portraits de jeunes allophones vivant sur le Pays de Montbéliard. Des jeunes de 15 à 22 ans, qui seuls dans leur chambre et face à leur téléphone, racontent qui ils sont pour ne pas s’oublier, et confient leurs plus grandes peurs, et surtout leurs rêves pour le futur.

Son processus de création s’inspire des réseaux sociaux et passe par leur utilisation : casting, création de communautés virtuelles, formation et accompagnement en ligne, réalisation en auto-filmage, dans une volonté d’imposer une relation d’égal à égal.
La fin de sa résidence prendra la forme d’une installation qui utilisera les 220 m2 du MAgasin pour créer un parcours entre les portraits.

 

Le MAgasin

10 rue de l’École Française / 25200 Montbéliard Ouvert en période de programmation