Alain Finkielkraut, lauréat du Prix littéraire François Sommer 2019

ALAIN FINKIELKRAUT
LAURÉAT DU PRIX LITTERAIRE FRANÇOIS SOMMER 2019
POUR DES ANIMAUX ET DES HOMMES

Le Prix littéraire François Sommer 2019 est attribué à Des animaux et des hommes, sous la direction d’Alain Finkielkraut, une co-édition Stock-France Culture.

L’explorateur Jean-Louis Étienne, président d’honneur du Jury, Xavier Patier, président du Jury, et l’ensemble de ses membres ont particulièrement apprécié cet opus.

« Cette année le jury du Prix littéraire François Sommer a exprimé sa préférence pour un livre atypique parce que collectif : Des animaux et des hommes. Le choix de cet ouvrage s’est imposé car le sujet traité — l’irruption de la cause animale sur la scène politique —, la méthode proposée — donner la parole à des opinions divergentes mais crédibles et capables de dialoguer —, et la hauteur des vues exprimées correspondaient exactement aux ambitions que poursuit depuis sa création la Fondation François Sommer. De plus, servi par une grande voix de notre pensée contemporaine, celle d’Alain Finkelkraut, Des animaux et des hommes a donné l’impression d’une contribution qui arrivait au bon moment et qu’il fallait saluer. Ce prix fera date pour nous. » a souligné Xavier Patier.

Les auteurs de renom interrogés dans Des animaux des hommes ** apportent un éclairage fécond aux questions parfois complexes soulevées par la cause animale et confèrent à cette publication une manière de référence pour tous ceux qui s’intéressent à la dimension philosophique des relations homme/nature.

Doté de 15 000 euros, le Prix littéraire François Sommer récompense un ouvrage (roman ou essai) qui explore d’une façon originale et sensible la question des relations de l’homme à la nature et ouvre des voies nouvelles pour penser les enjeux écologiques contemporains. La remise du Prix s’est déroulée vendredi 18 janvier, à 18h30, à la Fondation François Sommer à Paris, dans le cadre de la troisième édition du Salon du livre Lire la nature qui aura lieu ce week-end.

Vendredi 18 janvier 2019
Musée de la Chasse et de la Nature
62 rue des Archives
75003 Paris

« Lire la nature » – 19 et 20 janvier 2019

SALON DU LIVRE LIRE LA NATURE, LE RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE POUR PENSER LA QUESTION DE LA NATURE

RENDEZ-VOUS POUR LA 3e ÉDITION DE LIRE LA NATURE

La Fondation François Sommer donne rendez-vous aux Parisiens samedi 19 et dimanche 20 janvier pour la 3e édition du Salon Lire la Nature, en plein coeur de Paris. D’accès libre et gratuit ce Salon, premier du genre, est dédié aux relations entre l’homme et la nature et a pour objectif de permettre au grand public de rencontrer écrivains, spécialistes de l’environ- nement et grands explorateurs qui écrivent sur ces questions cruciales pour notre avenir et éclairent les débats actuels.

RENCONTRER SPÉCIALISTES ET ROMANCIERS

Gilles Clément, Adeline Dieudonné, Alain Finkelkraut, Anne-Marie Garat, Serge Joncour, Alexandre Lacroix, Baptiste Morizot, Michel Pastoureau, Emmanuelle Pouydebat, Daniel Picouly, Emmanuelle Pirotte, Jean Tholin, Francis Tabouret, Didier van Cauwelaert… et bien d’autres.

Plus de quarante auteurs seront présents tout le week-end pour débattre et répondre aux questions du public dans les salles du magnifique musée de la Chasse et de la Nature ainsi que dans les salons de la Fondation François Sommer. Films, débats, conférences pour les adultes ; ateliers, lectures contées, visites découvertes du musée pour les plus jeunes : une program- mation qui permettra toutes les explorations et découvertes. Les auteurs dédicaceront leurs ouvrages qui seront en vente dans deux librairies spécia- lisées dont l’une dédiée aux livres pour enfants.

LE PRIX LITTÉRAIRE FRANÇOIS SOMMER

Créé en 1980, par Jacqueline Sommer en mémoire de son mari, fervent défenseur des espèces et des espaces sauvages, ce prix est doté de 15000 euros. Il récompense un roman ou un essai inédit, paru en 2018, qui renouvelle la pensée sur les relations de l’homme et de la nature. Le nom du lauréat du prix littéraire François Sommer 2019 sera dévoilé à la veille du salon et celui-ci sera présent lors de ces journées. Le président d’honneur du Prix 2019 est Jean-Louis Etienne.

CETTE ANNÉE, UNE CAUSE : PRÉSERVER LES ABEILLES ET INSECTES POLLINISATEURS

La diversité et l’abondance des espèces d’insectes qui butinent les plantes à fleur diminuent. Ce déclin des insectes pollinisateurs est un constat mondial et de nombreux facteurs en sont responsables. Ce déclin est particulière- ment préoccupant car les pollinisateurs ont un rôle majeur pour la repro- duction des plantes sauvages et pour la production agricole. 35% de notre alimentation repose sur des plantes pollinisées par les insectes. Et vous, que faites-vous pour les pollinisateurs? À l’occasion du salon, les visiteurs seront appelés à participer financièrement à la sauvegarde de ces insectes. Des ani- mations autour des ruches et des dégustations de miel seront offertes au public.

  • Rencontres-dédicaces avec les auteurs et le lauréat du Prix François Sommer
  • Visite libre du musée
  • Librairies Jeunesse et Adultes
  • Animations pour les enfants et les familles
  • Espace de restauration convivial ouvert tout le week-end

Samedi 19 et dimanche 20 janvier 2019
Musée de la Chasse et de la Nature
62, rue des Archives
75003  Paris

2018-2019 : L’Asiathèque affirme son positionnement littéraire

2018-2019 : l’Asiathèque affirme son positionnement littéraire.

L’Asiathèque, dirigée par Philippe Thiollier, se place aujourd’hui comme l’un des principaux éditeurs français à proposer des ouvrages de littérature contemporaine d’Asie ou avec l’Asie comme terrain. Ce positionnement original et indépendant a pour but de faire découvrir des voix alternatives avec des traductions particulièrement soignées de romans et de nouvelles d’auteurs peu ou pas connus en France.

La collection « Taiwan fiction » en témoigne notamment avec des parutions régulières depuis 2015, et un titre à venir en novembre 2018, Encore plus loin que Pluton, de Huang Chong-kai, auteur que certains qualifient de Paul Auster du monde chinois.

La collection « Monde Indien » prend place dans le catalogue de l’Asiathèque avec la parution concomitante au mois d’octobre 2018 de Joothan, autobiographie d’un intouchable et de Salaam, deux traductions du hindi de deux livres majeurs de la littérature contemporaine de l’Inde, écrits par Omprakash Valmiki, un des auteurs les plus importants de ce pays. Un événement !

Le domaine indien sera complété en novembre 2018 par la parution de 80 mots de l’Inde, de Mira Kamdar, livre adapté de sa chronique dans le Courrier International.

La littérature contemporaine de Chine arrive également dans le catalogue de l’Asiathèque en février 2019 avec Funérailles molles, de Fang Fang. Une puissante oeuvre littéraire qui traite de la mémoire et de l’oubli, autour des drames qui ont marqué la réforme agraire chinoise. Un roman unique, sur des sujets rarement abordés, dont l’importance a été soulignée par la critique, notamment un article de Brice Pedroletti dans Le Monde.

Des écrivains francophones sont aussi publiés à l’Asiathèque avec des histoires témoignant d’un ailleurs géographique et culturel. Après Lettres d’Ogura, publié en 2017, et son regard impressionniste sur un petit hameau près de Kyoto, Hubert Delahaye nous emmène avec Histoires de mers (novembre 2018) vers des horizons lointains. Récits poignants, ou empreints d’une ironie amère, imprégnés de ses lectures et de ses voyages. Charlotte Pollet, avec Guang-gong dit oui ! (janvier 2019), récit autobiographique, nous entraîne dans l’aventure drolatique d’une prof de philo qui s’expatrie pour apprendre les mathématiques en chinois.

L’Asiathèque a rejoint en 2018 l’Union des éditeurs de voyage indépendants (UEVI, uevi.org).

« 80 mots de l’Inde » de Mira Kamdar (l’Asiathèque) – 14 novembre 2018

80 mots de l’Inde

L’Inde racontée par les mots de Mira Kamdar

Raconter l’Inde par les mots, dire leur histoire, leurs connotations, leur usage dans le quotidien et leur importance au regard des grands enjeux qu’affronte la société indienne contemporaine, mais aussi dire comment ces mots ont marqué l’auteure à différents moments de sa vie, voici ce que Mira Kamdar a fait dans la chronique « Le mot de l’Inde », publiée dans la revue Courrier International entre 2009 et 2014. Le livre 80 mots de l’Inde présente une sélection de ces mots, et en ajoute d’autres de telle sorte que le lecteur aborde en douceur et de façon significative la culture, la société, la spiritualité, la politique et le fabuleux monde naturel de l’Inde. Chaque mot donne lieu à une réflexion qui jette un trait de lumière sur une civilisation vieille de plusieurs millénaires et sur une république qui, tant bien que mal, fraye son chemin de pays émergent dans ce XXIème siècle si compliqué.

Par son père natif du Gujarat, Mira Kamdar a l’Inde dans le sang. Experte mondialement connue de ce pays, auquel elle a consacré plusieurs livres, dont Motiba’s Tattoos: A Granddaughter’s Journey from America into her Indian Family’s Past (Public A?airs, 2000 ; Plume, 2001), Planet India, l’ascension turbulente d’un géant démocratique (Actes Sud, 2008) et India in the 21st Century (Oxford University Press, 2018), elle fut membre du conseil éditorial du New York Times chargé de l’international (2013-2017). Parfaitement francophone, elle a aussi écrit une thèse sur Diderot, dirigée par Philippe Lacoue-Labarthe. Les langues, les tournures de phrases et la sédimentation de sens que les mots accumulent au ?l du temps l’ont toujours passionnée. Américaine de naissance, elle vit en France depuis 2010.

Extrait “ la victoire, la jeet en hindi, est un thème récurrent dans la politique indienne moderne. Le verbe jeetna veut dire gagner mais aussi prévaloir, réussir, triompher, voire dompter. C’est avec l’impératif jai que l’on appelle la victoire de ses voeux. Le terme est apparu vers 400 avant notre ère, lorsque le poète Valmiki, dans sa version de l’.pop.e du Ramayana, a fusionné le religieux et le politique dans la figure de la mère patrie sacrée. Petite fille, j’étais naturellement fascinée par les déesses hindoues. Tous les matins, à l’école maternelle, à Bombay, je chantais à tue-tête la fin de l’hymne national : « La victoire est arrivée ! La victoire, la victoire, la victoire est arrivée ! » Le slogan de tous les leaders indépendantistes était « Jai Hind ! » (« Victoire à l’Inde ! »). Ce fut notamment avec ces mots que Nehru conclut son émouvant discours après l’assassinat du Mahatma Gandhi. Mais, après plus de deux mille ans et alors que l’impératif jai a si bien servi les poètes et les politiciens, Narendra Modi, le ministre en chef de l’état du Gujarat de 2001 à 2014, qui incarne cette Inde des nationalistes hindous aussi libéraux et technocrates qu’antimusulmans et antichrétiens, a décidé de passer à autre chose. Son slogan, « Jeetega Gujarat ! » (« Le Gujarat gagnera ! »), met le verbe jeetna au futur, ce qui change tout. Car ce petit glissement grammatical de l’impératif au futur comporte un grand glissement sémantique : on passe de la fusion du sacré avec le profane au profane tout court. Modi, élu Premier ministre en 2014, savait très bien que, dans l’imaginaire de la classe moyenne indienne, celle qui constitue sa base ainsi que celle de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien), ce slogan évoquait les titres des émissions de télé-réalité du moment – Kaun Jeetega Bollywood Ka Ticket (« Qui gagnera une place à Bollywood ? ») et Biggest Loser Jeetega, où des personnes obèses essaient de perdre le plus de kilos possible. ”

Le 14 novembre 2018

Le Livre sur la Place, 40e édition – 7-8-9 septembre 2018

La 40ème édition du Livre sur la Place à Nancy : un cru exceptionnel

Le salon de la rentrée littéraire, avec plus de 600 auteurs présents et une centaine d’événements, fêtera sa 40ème édition du 7 au 9 septembre prochains sous la présidence exceptionnelle de l’Académie Goncourt

À année exceptionnelle, événement exceptionnel ! Nancy a proposé aux dix académiciens Goncourt, fidèles ambassadeurs du Salon depuis sa création, d’en être les présidents. Ils annonceront, sous la houlette de Bernard Pivot, pour la première fois à Nancy, les quinze lauréats en lice pour le Prix Goncourt, en ouverture de la manifestation le vendredi 7 septembre à la Mairie de Nancy.

L’édition 2018 réunira de nombreux auteurs français et étrangers : Salman Rushdie, Boris Cyrulnik, Alain Mabanckou, Delphine de Vigan, Jérôme Ferrari, Christophe Boltanski, Jean-Christophe Rufin, Dany Laferrière, Vénus Khoury-Ghata, Marie-Aude Murail, Emmanuelle Pirotte, Tobie Nathan, Jérôme Chantreau, Serge Joncour, Philippe Torreton, Laurent Seksik, Joann Sfar, RJ Ellory… 

Des débats, des grandes rencontres et des lectures rythmeront ces trois jours littéraires au cœur du somptueux patrimoine du XVIIIe siècle de Nancy, classé à l’Unesco : citons la lecture-spectacle de la comédienne Isild Le Besco ; l’écrivain espagnol Javier Cercas en dialogue avec Pierre Assouline et un duo prestigieux pour clore le Festival : Isabelle Adjani et Lambert Wilson.

Les festivités seront lancées dès le jeudi 6 septembre à l’Opéra National de Lorraine avec une lecture hommage à Jean d’Ormesson par Alice Taglioni.

Enfin, six prix littéraires seront décernés pendant le salon : le Goncourt de la Biographie Edmonde Charles-Roux, le Prix Livre et Droits de l’Homme, le Prix Stanislas, Le Prix des Libraires – Le Point, La Feuille d’Or de la ville de Nancy – Prix des Medias – France Bleu Lorraine – L’Est Républicain – France 3 Grand Est.

Créé en 2002 par André Rossinot, alors maire de Nancy, avec Simone Veil à ses côtés qui en fut la première présidente, le Prix Livre et Droits de l’Homme sera présidé cette année par le professeur Axel Kahn. Le lauréat sera annoncé le 19 juillet et le Prix sera remis officiellement lors du Livre sur la Place le vendredi 7 septembre.

Après Serge Joncour et Daniel Picouly, Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, présidera cette année la troisième édition du Prix Stanislas Groupama Livre sur la Place qui récompense le meilleur roman de la rentrée. Le jury se réunira jeudi 28 juin 2018 à Nancy afin d’établir sa sélection de dix romans et annoncera le nom du lauréat fin août.

Plus d’informations sur lelivresurlaplace.fr

7, 8 et 9 septembre 2018
Place de la carrière, Nancy

« Génération Internet » de Jean M. Twenge (Éditions Mardaga) – 20 septembre 2018

Génération Internet

Comment les écrans rendent nos ados immatures et déprimés

JEAN M. TWENGE

Née à partir de 1995, la Génération Internet a grandi avec un téléphone portable au creux de la main, avait un compte Instagram avant d’entrer au lycée et ne se souvient pas de l’époque précédent Internet.

Ouvrir le débat

À travers de nombreuses thématiques, Jean M. Twenge, psycho­logue américaine de renom, s’interroge sur l’omniprésence des smartphones dans la vie des adolescents et sur les risques d’une surexposition aux écrans. Elle s’attache aussi à démontrer le lien entre les écrans et l’instabilité mentale grandissante observée chez ces jeunes, sans toutefois tomber dans la diabolisation.

Une enquête sociologique

Pour construire son analyse, l’auteure s’est basée sur des don­nées scientifiques et statistiques issues d’études menées sur plus de 11 millions d’adolescents. Dans Génération Internet, elle dresse le portrait de cette génération, décrypte ses attitudes et comportements et offre des éléments de réponse aux questions que parents, professeurs et employeurs se posent.

Jean M. Twenge est docteure et professeure en psychologie à l’uni­versité de San Diego, aux États-Unis. publications scientifiques citées par de nombreux médias à travers le monde, dont le New York Times, Newsweek ou encore le Washing­ton Post.

Vincent de Coorebyter, auteur de la préface, est président du Centre de recherche et d’information socio-politique (CRISP) et professeur à l’Université libre de Bruxelles (ULB) où il occupe la chaire de philosophie sociale.

Serge Tisseron, auteur de la post­face, est docteur en psychologie, psychiatre, psychanalyste et cher­cheur à l’université Paris VII Denis Diderot. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et est à l’origine du projet d’éducation numérique 3-6-9-12.

Le 20 septembre 2018