TON TEMPS HORS D’ATTEINTE Xia Jia 2 octobre 2024

L’ASIATHÈQUE

Ton temps hors d’atteinte

Xia Jia

Traduit du chinois par Gwennaël Gaffric

Collection « Novella de Chine », dirigée pat Brigitte Duzan

parution 2 octobre 2024

 

Un « Bonnie and Clyde » chinois, avec une touche de SF.

La novella Ton temps hors d’atteinte offre à la lecture une surprenante histoire d’amour, envisagée sur une temporalité longue, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Écrite de façon originale par un « moi » (la narratrice) s’adressant à un « tu » (l’être aimé), elle raconte l’histoire de deux êtres aussi différents entre eux qu’ils le sont de ceux qui les entourent, en jouant en permanence sur le contraste et le décalage, concepts brillamment incarnés dans la narration des temps différents auxquels appartiennent les deux protagonistes.

S’achevant dans une sorte de road trip tragique à la « Bonnie and Clyde », la novella se déroule patiemment et subtilement, au gré des différents souvenirs de la protagoniste. L’élément science-fictionnel de la novella ne se révèle réellement que dans la dernière partie du texte, évoquant d’autres œuvres de Xia Jia : une innovation subtile, peu spectaculaire mais qui suggère la possibilité d’une technologie inventive au service de l’humain plutôt que destructrice et menaçante. C’est dans cette combinaison de la romance et de la science-fiction, toutes deux délicatement amenées, que se trouve sans doute la réussite du texte. Comme Xia Jia le mentionne d’ailleurs elle-même dans son recueil de nouvelles : « Les plus beaux récits de science-fiction ne sont pas si différents de l’histoire d’un premier amour. »

ARBORESCENCES nouveauté L’Asiathèque Automne 2024

L’ASIATHÈQUE

Arborescences

Collection « Abécédaire de l’imaginaire »

parution 30 octobre 2024

 

recueil de nouvelles

Le nid de Chi Hui (traduit du chinois par Gwennaël Gaffric)

Une fluctuation dans le vide d’Aiki Mira (traduit de l’allemand par Thomas Herth et Miléna Yung)

Marginalia de luvan

 

Des imaginaires de Chine et d’Europe pour penser aujourd’hui et demain.

Arborescences est le premier ouvrage de la nouvelle collection « Abécédaire de l’imaginaire ». Il comprend trois nouvelles : « Le nid » de Chi Hui (traduite du chinois), « Une fluctuation dans le vide » d’Aiki Mira (traduite de l’allemand) et « Marginalia » de luvan, ainsi que des illustrations en deux couleurs Pantone par des étudiants de la Haute école des arts du Rhin.

La collection « Abécédaire de l’imaginaire » est une collection de petits livres de littérature de l’imaginaire, conçue en collaboration avec la revue allemande Kapsel*. Elle a pour ambition de proposer des visions diverses de l’avenir par des autrices et des auteurs européens et chinois. L’idée directrice est de susciter des échanges culturels, de réfléchir ensemble et de mettre au jour différentes façons de raconter nos futurs.

Chaque ouvrage de la collection « Abécédaire de l’imaginaire », publié en français, est constitué autour d’une nouvelle écrite par une autrice ou un auteur chinois. Des autrices ou auteurs européens proposent des nouvelles inédites qui font écho à la nouvelle chinoise.

Le présent ouvrage, premier de la collection, a pour titre thématique Arborescences. Les ouvrages qui suivront auront des titres thématiques tirés des lettres de l’alphabet.

 

(*) La revue Kapsel publie en Allemagne, depuis 2017, des textes issus de la science-fiction contemporaine chinoise, tout en engageant des échanges transculturels sur la littérature et l’avenir.

FANTÔMES D’OGURA Hubert Delahaye 28 août 2024

L’ASIATHÈQUE

Fantômes d’Ogura

Hubert Delahaye

Collection « Liminaires »

parution 28 août 2024

 

Le livre Lettres d’Ogura (L’Asiathèque, 2017, dernière réédition 2022) met en scène une vieille dame dont la simplicité et la sagesse ont conquis un grand nombre de lecteurs, qui ont pu en même temps savourer le charme de la vie villageoise au Japon.

Après avoir publié à l’Asiathèque d’autres livres d’inspirations diverses (Histoires de mers, De thé et d’amour, la Statue de Chaojue), Hubert Delahaye revient à son personnage et définit ainsi son propos : « Cette histoire n’est pas vraiment une suite aux Lettres d’Ogura. Ce serait plutôt sa partie immergée, la face cachée de la lune : la vieille dame est morte, mais l’est-elle vraiment ?

L’ASIATHÈQUE – Rentrée Automne 2024

L’ASIATHÈQUE

ACTUALITÉS AUTOMNE 2024

Échanger entre Orient et Occident pour raconter les vies d’aujourd’hui et de demain.

Après une année marquée par la célébration des cinquante ans de l’Asiathèque, la maison d’édition affermit son catalogue dans ses domaines traditionnels (langues, essais, littérature) et poursuit son chemin dans la découverte de nouvelles littératures du monde. Il ne s’agit pas uniquement de regards sur l’Asie ou venant d’Asie, ce sont plus que jamais des auteurs et traducteurs de différents horizons qui proposent des œuvres en langue française ou traduites en français qui permettent de saisir la diversité des manières de penser le monde, tel qu’il est ou tel qu’il peut devenir.

 

Le lancement de la nouvelle collection « Abécédaire de l’imaginaire » est le fait marquant de cet automne 2024, avec la publication du premier opus : Arborescences. La collection fait appel à des autrices et des auteurs de premier plan, dans les littératures de l’imaginaire et de la science-fiction, de Chine et d’Europe. Chaque ouvrage (entièrement en français) est constitué autour d’une nouvelle traduite du chinois suivie de nouvelles inédites qui y font écho par des autrices ou des auteurs européens. Les nouvelles sont illustrées par des œuvres originales de jeunes artistes. La collection « Abécédaire de l’imaginaire » est une coréalisation de l’Asiathèque et de la revue Kapsel.

L’exploration par l’Asiathèque de la jeune scène littéraire chinoise se poursuit également avec la publication du quatrième titre de la collection «Novella de Chine» dirigée par Brigitte Duzan : Ton temps hors d’atteinte, de Xia Jia (traduit du chinois par Gwennaël Gaffric), une surprenante histoire d’amour dans la Chine contemporaine, à quoi s’ajoute une touche intrigante de science-fiction.

 

En cette rentrée 2024, Hubert Delahaye nous ravit avec un nouvel opus de la collection « Liminaires » : Fantômes d’Ogura, variation à partir du très apprécié Lettres d’Ogura. Dans cette élégante collection de courts récits littéraires jouant avec le réel, Hubert Delahaye sublime sa grande érudition dans une histoire racontée avec sensibilité, clé pour amener le lecteur à une perception fine de l’altérité.

 

En plus de la nouvelle Méthode d’arabe syro-libanais, à paraître en décembre 2024, l’Asiathèque travaille au développement de la collection « 80 mots du monde », forte déjà de sept titres parus et de plusieurs en chantier (notamment 80 mots du Viêtnam par Anna Moï, 80 mots du Maroc, par Kenza Sefrioui, et bientôt 80 mots de Taiwan, par Aurélien Rossanino).

LIVR’À VANNES salon littéraire 24 au 26 mai 2024

LIVR’À VANNES

Salon littéraire

17e édition du 24 au 26 mai 2024

 

Entrée libre et gratuite sur la rive droite du port de Vannes

  • vendredi 24 mai de 14h à 19h
  • samedi 25 mai de 9h30 à 19h
  • dimanche 26 mai de 9h30 à 17h

 

la liste des auteurs annoncés ci-dessous est susceptible d’évoluer

 

Livr’à Vannes, le grand rendez-vous littéraire en pays breton, fête sa 17e édition du vendredi 24 au dimanche 26 mai 2024.

Un salon convivial où se pressent, le long du port de Vannes et dans toute la ville, près de 40 000 visiteurs à la découverte de plus de 200 auteurs. Rencontres, ateliers, conférences, dictée, dédicaces font le bonheur d’un public toujours plus curieux et avide d’échanges.

Tous les goûts et les genres sont à l’honneur à travers la littérature généraliste et bretonne, jeunesse, culinaire, polar, bande dessinée et manga. La fête du livre se vit avec ferveur, le temps d’un week-end, avec la complicité des nombreux libraires de la cité des Vénètes.

Dominique Barbéris sera la présidente d’honneur de l’édition 2024 aux côtés du double parrainage littéraire historique d’Irène Frain et Yann Queffélec.

Romanciers et essayistes de renom sont au rendez- vous comme : Olivier Adam, Pascal Bruckner, Philippe Besson, Pascal Blanchard, Lionel Duroy, Didier Van Cauwelaert, R.J. Ellory, Jim Fergus, Régis Jauffret, Tatiana de Rosnay...

Et également des personnalités du monde des arts : Rachida Brakni, Philippe Torreton, Aurélie Dupont

Comme des médias : Christophe Dechavanne, Sébastien Le Fol, Joseph Macé-Scarron, Robert Namias, Mathieu Vidard

80 MOTS DE TUNISIE 17 février 2024 L’ASIATHÈQUE

L’ASIATHÈQUE

80 MOTS DE TUNISIE

Emna Belhaj Yahia

Préface de Frédéric Bobin

Collection « 80 mots du monde »

 

La Tunisie racontée par ses mots

« Ce sont ces mots, toujours vivants en moi, que j’ai tenté de convoquer ici et, à travers eux, tout un contexte, familial ou historique, des expériences partagées, des idées et des émotions, des aventures individuelles ou collectives qui font à la fois la trame d’une vie et la saveur particulière d’un pays, le mien, pris dans la temporalité universelle. »

Emna Belhaj Yahia oscille en permanence entre tendresse pour les siens et aversion envers les faux-semblants collectifs. Une conscience libre mais inquiète qui rend sa voix unique. (Extrait de la préface)


La collection 80 mots du monde propose un voyage au coeur d’un pays par les mots qui comptent dans les langues des femmes et des hommes qui y vivent

«80 mots du monde », collection inaugurée avec 80 mots de l’Inde, compte désormais six ouvrages. Trois volumes, consacrés au Maroc (parution mars 2024), au Japon et à la Grèce, sont en préparation.

CHAOS MACHINE Max Fisher 17 mai 2024

ÉDITIONS MARIE ROMAINE

CHAOS MACHINE

Max Fisher

Parution : 17 mai 2024

Collection Essais

Préface de Aurélie Jean, Docteure en science, entrepreneure et autrice, spécialiste en modélisation algorithmique

 

L’impact dévastateur des réseaux sociaux

Chaos Machine se révèle comme une véritable onde de choc, une critique ouverte des moyens de communication du XXIe siècle. Traduit pour la première fois en France, l’essai a connu un fort retentissement aux USA à sa parution en septembre 2022, puis lors de sa réédition en format poche en septembre 2023.

Max Fisher, journaliste américain au New York Times, nous offre ici une enquête fouillée à partir de centaines d’heures d’entretiens auprès de ceux, notamment plusieurs employés et responsables de la Silicon
Valley, qui ont étudié et combattu les effets pernicieux des réseaux sociaux.
L’auteur dénonce l’utilisation subversive des plateformes comme Facebook, YouTube ou X en analysant les moteurs de la psychologie qui entrainent l’addiction à ces réseaux sociaux. Il démontre comment l’algorithme nous manipule et augmente notre dépendance au bénéfice de la publicité. Il fait état de l’impact affligeant des Fake news ou encore celui de l’intelligence artificielle dans le quotidien de notre vie en société.
Chaos Machine fait écho à la vie de chacun en s’appuyant sur des récits familiers mais aussi sur des affaires internationales. Max Fisher a notamment enquêté sur le rôle déterminant des médias sociaux dans la victoire de Trump aux élections américaines, sur les émeutes au Sri Lanka et en Birmanie, où de simples algorithmes ont entraîné la mort de nombreux villageois qui vivaient jusqu’alors bien en paix.

En publiant cet essai les Editions Marie Romaine offrent le regard d’un spécialiste des affaires internationales, des questions sociales et des conflits internationaux sur le phénomène fascinant et terrifiant des médias sociaux.
Chaos Machine n’est pas qu’une prise de conscience essentielle de la face cachée des réseaux, il propose aussi des pistes pour y résister !

 

***

Max Fisher est journaliste et chroniqueur international pour le New York Times depuis 2016. Il est le rÉdacteur de la chronique pÉriodique « The Interprete », explorant les grands événements
mondiaux.

 

MARIE ROMAINE PANIÉ

MARIE ROMAINE PANIÉ

LE PARCOURS HORS NORME D’UNE JEUNE ÉDITRICE

 

Elle tient une partie de son prénom en hommage à Jules Romains dont le premier volume de sa fresque romanesque Les Hommes de bonne volonté s’intitule Le 6 octobre, jour de sa naissance.

À 72 ans, en 2022, Marie Romaine se lance dans l’édition, comme elle a toujours tout fait, avec un enthousiasme joyeux !

Élevée au sein d’une famille d’intellectuels, parmi les livres, à Paris, en plein cœur du Quartier latin, place Edmond Rostand, elle deviendra dans un premier temps avocate avant de prendre des fonctions de direction générale dans un organisme de protection sociale.

Son goût prononcé pour les arts en général et la chanson en particulier la conduise vers le théâtre Essaïon, en 2002, où elle succède à José Valverde. Pendant quatre ans, elle programme théâtre et chansons.

Sa rencontre avec l’aumônier de la prison de la Santé lui offre une expérience peu commune, celle d’animer pendant cinq ans une chorale en prison. Son amour des autres, sa propension à écouter et partager s’expriment ici avec ferveur. Elle se formera ensuite à la médiation et animera des ateliers de médiation en prison.

 


La création toute récente des ÉDITIONS MARIE ROMAINE marque une nouvelle étape dans ce parcours foisonnant. Une volonté de servir au mieux ses auteurs, une maison d’édition qui lui ressemble : humaine, engagée, chaleureuse, impertinente, fidèle.

Maison d’édition indépendante généraliste, les Éditions Marie Romaine publient une douzaine de livres par an, répartis en trois collections : Littérature – Essais – Spiritualité

 

 

©C-Colin / éditions Marie Romaine

80 MOTS DU CAMBODGE Jean-Baptiste Phou L’Asiathèque 8 novembre 2023

80 Mots du Cambodge

Jean-Baptiste Phou

parution : 8 novembre 2023

L’Asiathèque

Rencontre avec Jean-Baptiste Phou pour une présentation de 80 mots du Cambodge
le samedi 16 décembre à 18h à la Galerie-Libraire Impressions au 17 rue Meslay  – 75003 Paris
Le Cambodge raconté par ses mots

80 mots qui sont autant d’histoires qui racontent le Cambodge et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu’entretient l’auteur avec le Cambodge, ses habitants et leur langue. La famille de Jean-Baptiste Phou est d’origine chinoise de l’ethnie Teochew, et a émigré au Cambodge. Les attaches chinoises de la mère restent fortes et Jean-Baptiste, qui a choisi de pratiquer la danse khmère et de s’installer au Cambodge, s’attache à approfondir les traditions du pays auquel il a décidé d’appartenir et en même temps nous fait part des difficultés qu’il rencontre pour comprendre le mode de vie et les réactions des gens et pour s’acclimater et s’insérer. Les mots sont souvent choisis en référence à son histoire personnelle.

 

Jean-Baptiste Phou, franco-cambodgien né en 1981 à Paris, réside à Phnom Penh. Artiste pluridisciplinaire, il a exercé comme comédien au Cambodge, aux États-Unis et en France. Il a écrit et mis en scène la pièce Cambodge, me voici ! (l’Asiathèque. 2017, bilingue), a réalisé le film la Langue de ma mère (Prix du public du film documentaire au Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul, 2022) et est l’auteur de Coming Out of My Skin (Seagull Books, 2023). Ses œuvres explorent les thèmes de l’identité, de l’exil et des séquelles du génocide khmer rouge.


 

80 MOTS DE CORÉE DU SUD Martine Prost L’Asiathèque 8 novembre 2023

80 Mots de Corée du Sud

Martine Prost

parution : 8 novembre 2023

L’Asiathèque

La Corée du Sud racontée par ses mots

80 mots qui sont autant d’histoires qui racontent la Corée du Sud et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu’entretient l’auteure avec la Corée du Sud, ses habitants et leur langue. Martine Prost est française. Mariée à un Coréen, elle vit maintenant à Séoul. Elle s’attache d’une part à l’origine des mots, à leur étymologie, à leurs significations et d’autre part à tout ce qui s’exprime à travers eux : les blessures du passé, l’évolution de la société, les particularités du tempérament coréen. Sa vie de famille en Corée lui permet de se référer à des expériences personnelles.

 

Martine Prost, docteur en linguistique, a été maîtresse de conférences à l’UFR de langues et civilisations orientales de l’université Paris-Diderot et directrice de l’Institut d’études coréennes au Collège de France. Mariée à un Coréen et maintenant à la retraite, elle vit en Corée. Elle a publié à l’Asiathèque Scènes de vie en Corée (2011) et Halabeoji (2016).


La collection « 80 mots du monde » propose un voyage au coeur d’un pays par les mots qu’il comptent dans les langues des femmes des des hommes qui y vivent

80 MOTS DU VIETNAM Anna Moï L’Asiathèque 8 novembre 2023

L’Asiathèque

80 Mots du Vietnam

Anna Moï

parution : 8 novembre 2023

RENCONTRE-LIBRAIRIE
vendredi 24 novembre 2023 à la Librairie Le Phénix à 18h

Le Vietnam raconté par ses mots

80 mots qui sont autant d’histoires qui racontent le Vietnam et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu’entretient l’auteure avec le Vietnam, ses habitants et leur langue. Anna Moï est d’origine vietnamienne. Elle a vécu toute son enfance dans le pays, puis s’est mariée à un Français, a couru le monde, s’est réinstallée pendant quelques années au Vietnam avant de regagner la France. Elle a donc une culture profondément vietnamienne et en même temps n’est plus du tout à fait du Vietnam et jette un regard à la fois attendri et ironique sur l’histoire et les traditions de son pays d’origine. Dans de petits tableaux vivement croqués, se terminant souvent par une chute amusante, elle évoque les particularités linguistiques, les gens, la flore, la faune.

 

Anna Moï a quitté le Vietnam pour vivre en France en 1973. Elle écrit en français des histoires dont la plupart prennent source dans son pays natal, qu’elle retrouvera vingt ans plus tard. Elle a reçu plusieurs prix littéraires : en 2017, le prix Littérature-monde (festival Étonnants Voyageurs) pour le roman le Venin du papillon (Gallimard) ; en 2021, le prix littéraire de la Renaissance française (Académie des sciences d’Outre-mer) pour Douze palais de mémoire (Gallimard) ; en 2022, le grand prix Hervé-Deluen (Académie française). en 2022.


La collection « 80 mots du monde » propose un voyage au coeur d’un pays par les mots qu’il comptent dans les langues des femmes des des hommes qui y vivent

Photo Anna Moï

©Laurent Schwab

LE BANQUET APHRODISIAQUE de Li Ang 4 octobre 2023

L’Asiathèque

Le Banquet aphrodisiaque de Li Ang

parution : 4 octobre 2023

Collection « Taiwan Fiction »

 

Li Ang sera présente en France du 2 au 12 octobre 2023
mardi 3 octobre à 18h : rencontre à la librairie L’Asiathèque – 1 rue deguerry 75011 Paris
mardi 10 octobre à 18h : rencontre à la librairie Le Phénix  – 72 Boulevard de Sébastopol 75003 Paris

Un récit féministe où politique, gastronomie et érotisme vont de concert

Comment digérer le passé ? Tantôt doux-amer, tantôt piquant, le roman de Li Ang, figure majeure de la littérature taïwanaise contemporaine, donne chair à une histoire politique sensible du vingtième siècle taïwanais. De l’humble riz au curry de la période coloniale japonaise au thé aux perles de la démocratisation de l’île, en passant par les nouilles au bœuf des prisons de la Terreur blanche, chaque chapitre est un plat où se livrent à petit feu autant d’histoires parallèles de la construction de cette société insulaire. Mémoire sensorielle de la protagoniste Wang Chi-fang et de sa famille, le Banquet aphrodisiaque nous invite à un festin fastueux où passe à la casserole un siècle de relations de pouvoir — de l’intime à l’international.

C’est une histoire de l’île de Taiwan depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui à travers la nourriture ; on y voit notamment comment l’île s’émancipe de ses lois et tabous ancestraux et des régimes oppressifs qui ont pesé sur elle.

Roman à l’écriture crue et incisive, où se déploient passions humaines et revendications sociales, ethniques et culturelles. C’est un roman d’apprentissage où la nourriture est une métaphore de la condition hybride de Taiwan (liens avec la gastronomie chinoise, la cuisine japonaise, la globalisation de la cuisine occidentale et la curiosité à l’égard des cuisines du monde…), mais c’est aussi une voie d’accès aux sensations les plus extrêmes et à une réflexion très originale sur l’érotisme.

 

L’autrice

Li Ang, née en 1952, est considérée, depuis la parution en 1983 de l’œuvre qui la rendit célèbre, Tuer son mari (Shafu), chef-d’œuvre de la littérature féministe, comme une des romancières taïwanaises les plus marquantes. La transgression des normes caractérisant son écriture fictionnelle lui a attiré à la fois louanges et violentes attaques. Plusieurs fois publiée dans des traductions en français, Li Ang observe d’un regard acéré sur la la vie sociale à Taiwan aujourd’hui et cherche à y démêler les relations qu’entretiennent sexualité et pouvoir. Sont déjà parus en France, notamment : Tuer son mari (Shafu, 1983, trad. Alain Peyraube et Hua-Fang Vizcarra, sous le titre la Femme du boucher, Flammarion, 1992, puis sous le titre Tuer son mari, Denoël & d’ailleurs, 2004), Nuit obscure (An ye, 1985, Actes Sud en 2004, trad. Marie Laureillard) et le Jardin des égarements (Miyuan, 1990, Picquier 2003, trad. André Lévy).

©DR

LIVR’À VANNES salon littéraire 9 au 11 juin 2023

LIVR’À VANNES

Salon littéraire du 9 au 11 juin 2023

Entrée libre et gratuite, sur la rive droite du port de Vannes

Vendredi 9 juin de 14h à 19h – Samedi 10 juin de 9h30 à 19h – Dimanche 11 juin de 9h30 à 17h30


À chaque printemps, la ville de Vannes, le temps d’un week-end, vibre au rythme d’un salon littéraire convivial, riche de très nombreux ateliers, échanges, rencontres avec les auteurs et conférences.

Près de 30 000 visiteurs se pressent le long du port, et dans toute la ville pour fêter la littérature, tous genres confondus, avec la complicité des librairies de la cité des Vénètes.

Littérature généraliste et bretonne, jeunesse, culinaire, polar, bande dessinée & manga, toute la richesse et la diversité de l’édition nationale et régionale sont à l’honneur pour satisfaire un public toujours plus nombreux.

Plus de 200 auteurs se prêtent aux dédicaces et échanges avec les amoureux du livre. Livr’à Vannes célèbre sa 16e édition du vendredi 9 au dimanche 11 juin 2023 avec des auteurs fidèles, de nouveaux rendez-vous et têtes d’affiche.

Après Véronique Olmi en 2022, Didier van Cauwelaert est le président d’honneur de l’édition 2023 avec le double parrainage littéraire historique de Irène Frain et Yann Queffélec.

À noter cette année, les venues exceptionnelles de l’autrice islandaise Eva Björg Aegisdóttir, étoile montante du polar nordique et de l’américain Craig Johnson, auteur de la série policière à succès Walt Longmire.

Des grands noms de la littérature, Philippe Besson, Didier Decoin, Simon Liberati, Gaëlle Nohant, Colombe Schneck… aux auteurs de best-sellers Mélissa Da Costa, Agnès Ledig, Gilles Legardinier,  Katherine Pancol… sans oublier Roseline Bachelot, Lorànt Deutsch, Renan Luce, Mathias Malzieu et des auteurs-journalistes Stéphanie Janicot, Sébastien Le Fol, Sonia Mabrouk, Catherine Nay…

 

HOMMAGE À JEAN TEULÉ

Fideèle au Salon dont il a été président d’honneur en 2019, Jean Teulé a laissé une trace indélébile à Vannes. Une rencontre sera l’occasion d’évoquer un livre-hommage à paraître en novembre prochain, en compagnie de ceux qui l’ont bien connu : Betty Mialet, sa très proche éditrice, Yasmina Khadra et Dominque Gelli, qui a adapté Crénom, Beaudelaire ! en bande-dessinée.

 

RENDEZ-VOUS AVEC LE POLAR

Des grands maîtres du polar et du thriller seront présents à Livr’à Vannes : Olivier Bal, Eva Björg Aegisdóttir, Sonja Delzongle, DOA, Craig Johnson, Franck Thilliez… Une rencontre autour des 120 ans de la naissance de Georges Simenon aura lieu avec  Cécile Maistre-Chabrol.

 

ÉVASION LITTÉRAIRE ET… GOURMANDE !

Une fois n’est pas coutume, nos papilles gustatives par le prisme de la lecture ici, seront sollicitées pour un temps fort autour de la gastronomie avec Anthony Denon, jeune chef étoilé et auteur de Il en reste ! chez Solar, le chef vannetais féru de littérature Jacques Thorel et Sophie Dudemaine qui s’est rendue célèbre grâce à ses fameux cakes (Les cakes de Sophie). Cette dernière fêtera avec ses lecteurs les 20 ans de son best-seller que les éditions La Martinière republient pour l’occasion.

 

LA GRANDE DICTÉE POUR LES NULS SOUS LE SIGNE DE COLETTE
Proposée en clôture du Salon chaque année, la grande dictée pour les nuls en partenariat avec les éditions First aura pour thème Colette à l’occasion de l’anniversaire des 150 ans de sa naissance. Le texte inédit sera créé par Julien Soulié, avec une lecture à double voix par Julien Soulié et Daniel Picouly.

 

TROIX PRIX LITTÉRAIRES

Trois prix seront remis sur le salon :

LE PRIX LITTÉRAIRE DE LA VILLE DE VANNES

Ce prix récompense un roman français publié entre septembre 2021 et mars 2022.

LE PRIX «JEUNES ADULTES»
Initié par la ville de Vannes en 2018, ce prix récompense un auteur français dont ses lecteurs sont âgés de 12 à 20 ans. Le lauréat se verra remettre un chèque de 1 000 €.

LE PRIX DU ROMAN EN LANGUE BRETONNE

En partenariat avec l’Institut culturel de Bretagne et Emglev Bro Gwened.

 

CHI TA-WEI – Venue exceptionnelle en France février / mars 2023

L’ASIATHÈQUE

Venue exceptionnelle de Chi Ta-wei en France

Ecrivain taïwanais de renom, Chi Ta-wei est l’une des voix singulières de la littérature mondiale de l’imaginaire. Figure importante des mouvements de défense de la cause homosexuelle et « queer » à Taiwan, sa première œuvre littéraire traduite en français Membranes fut publié aux Editions L’Asiathèque en 2015. L’ouvrage est considéré par la critique littéraire comme le texte fondateur de la « littérature queer » à Taiwan et du courant de la « science-fiction queer » en Asie.

 

Rencontres / signatures entre fin février et début mars 2023

 

PARIS


  • Samedi 25 février à 17h : Signature à la librairie Le Phénix –  72 boulevard Sébastopol 3e arr.
  • Mercredi 1er mars 2023 à 18h30 : Table ronde avec le critique littéraire Jean-Luc Rivera à la librairie L’Asiathèque

LYON


  • Lundi 27 et mardi 28 février : Masterclass avec Gwennaël Gaffric à l’université Lyon III

 

NANTES – FESTIVAL ATLANTIDE (en présence de Gwennaël Gaffric)


LIRE À GORDES 29 et 30 avril 2023

LIRE À GORDES

29 & 30 avril 2023

Une escapade littéraire dans un lieu d’exception

 

La première édition du Salon du livre LIRE À GORDES se tiendra les samedi 29 et dimanche 30 avril 2023 sous le parrainage exceptionnel de l’écrivaine de renommée mondiale, Maryse Condé, et gordienne d’adoption depuis dix ans.

Le temps d’un week-end, le public est invité à rencontrer vingt-huit auteurs de littérature générale et jeunesse au cœur de l’un des plus beaux villages de France.

Ce salon privilégie le lien avec les auteurs, le temps des échanges et la proximité avec le public. Loin d’un salon du livre classique, il offre une pause littéraire ensoleillée, intimiste, dans un cadre magique, à 340 mètres d’altitude, au cœur du parc naturel régional du Luberon.

Pour cette première édition, les auteurs présents sont Andréa Bescond, Boris Cyrulnik, Xavier de Moulins, Marc de Smedt, Didier Decoin, Lionel Duroy, Delphine Horvilleur, Lola Lafon, Patrick Lemoine, Agnès Martin-Lugand, Gaëlle Nohant, Katherine Pancol, Yann Queffélec, Marie Robert, Olivia Ruiz, Romain Sardou, Emmanuelle Seigner, Niko Tackian, Philippe Torreton, Charline Vanhoenacker, Jacques Weber, Bernard Werber.

Lors de ce week-end unique en son genre, les rencontres et débats se dérouleront dans les jardins de la mairie, les dédicaces, en plein air également, auront lieu à l’ombre des platanes de la place du village, près de la fontaine, et un programme d’ateliers et de lectures de contes pour les enfants sera animé par les auteurs/illustrateurs Manon Bucciarelli, Pierre Gemme et Zemanel à la bibliothèque.

Un village d’art et de culture

La vie artistique et culturelle à Gordes a été très intense tout au long du XXe siècle. De nombreux artistes ont été séduits par ce magnifique village au cœur du Luberon, qui abrite un patrimoine riche en histoire. Ecrivains, peintres et poètes à partir des années 1930 puis après-guerre ont été nombreux à succomber au charme des lieux et à y séjourner, comme Marc Chagall, Serge Deyrolle, ou encore Victor Vasarely qui décida d’y installer son musée au sein du château.

L’équipe municipale entend préserver ce patrimoine et développer cette dynamique de découvertes artistiques et culturelles, lancée par les artistes eux-mêmes. Le maire de Gordes, Richard Kitaeff, élu en 2015, ne cache pas son enthousiasme : « Gordes est un joyau au patrimoine exceptionnel. Mais c’est aussi un village vivant toute l’année ! En plus des concerts lyriques et soirées estivales, de nos expositions au château et des conférences culturelles chaque vendredi, un rendez-vous littéraire au printemps s’imposait… La première édition de LIRE À GORDES reflète notre volonté d’une politique culturelle exigeante et ouverte à tous.»

 

L’ESPRIT DE LA NATURE Sayed Haider RAZA – L’Asiathèque 18 janvier 2023

L’Asiathèque

L’ESPRIT DE LA NATURE – Sayed Haider Raza

Ouvrage édité par Annie Montaut et Ashok Vajpeyi

parution : 18 janvier 2023

Un peintre majeur du XXe siècle en Inde et en France exposé au Centre Pompidou de février à mai 2023

L’Esprit de la nature : Sayed Haider Raza, est un ouvrage collectif édité par Ashok Vajpeyi et Annie Montaut et regroupant des contributions de critiques d’art, d’artistes et d’historiens de l’art autour de Sayed Haider Raza, un des peintres majeurs du vingtième siècle ayant vécu en France, mais imprégné de culture indienne. Il vise à articuler la dimension spirituelle – que tous les critiques s’accordent à reconnaître dans les tableaux de l’artiste – à une éthique de la cohabitation avec la nature. Le mode de cohabitation que propose l’art abstrait de Raza s’entend en effet comme un partenariat qui fonde le respect et l’amour de l’univers élémentaire sur le sentiment de leur être consubstantiel. Il rejoint en cela des traditions indiennes séculaires, tant dans les grands textes classiques que dans les croyances populaires et la littérature vernaculaire orale ou écrite. La trajectoire originale de Sayed Haider Raza (1922-2016), né et grandi au milieu des forêts de l’Inde centrale, co-fondateur ensuite du Groupe des artistes progressistes de Bombay, membre remarqué de l’école de Paris dans les années cinquante avant de se définir hors de toute école ou de tout mouvement, se concentrant sur les traditions esthétiques et philosophiques indiennes, fait l’objet de la première partie (textes autobiographiques de Raza, Vajpeyi). La seconde le situe dans l’histoire de l’art indien et occidental (Waldemar-George, Gaudibert, von Leyden, Dalmia). La troisième développe une série d’analyses plus techniques de l’art et des visées du peintre (Bartholomew, Hoskote, Padgaonkar, Vajpeyi, Shahani, Puskale). La dernière section regroupe des souvenirs de peintres amis et des entretiens (Khanna, Kumar, Nair). L’introduction est d’Annie Montaut.

LE KARMA DU CONSERVATEUR – Alain Forest 9 novembre 2022 L’ASIATHÈQUE

L’ASIATHÈQUE

Le Karma du conservateur

Alain Forest

Roman

parution : 9 novembre 2022

Amours et ambitions à Angkor dans les années 30…

Le roman Le Karma du conservateur a pour fil conducteur l’histoire d’un jeune couple de Français venus s’installer au Cambodge, lui pour travailler à la Conservation du patrimoine archéologique d’Angkor, elle pour mener des recherches ethnographiques dans les villages. Alors que dans les premiers temps ils donnent l’image d’un couple parfait, leur relation se dégrade rapidement à mesure que leurs préoccupations respectives les éloignent et qu’une jalousie maladive envahit Daniel, le jeune archéologue. Entre ambitions divergentes et amours contrariées, l’affaire tourne au tragique puisque Daniel est retrouvé mort dans des circonstances qui restent mystérieuses. Au long du récit, saisons des pluies et saisons sèches se succèdent, tandis que se poursuivent les campagnes de fouilles sur le site des temples d’Angkor et que Julie, de plus en plus proche des Cambodgiens, tant des notabilités que des villageois, s’affirme dans son métier et dans ses choix de vie. S’adressant à Abel Reynaud, le restaurateur de la conservation, elle s’en explique longuement dans une lettre dont les extraits alternent avec le déroulé des événements tel que Reynaud les relate. À travers ces deux points de vue se dessine pour le lecteur une possible vérité.

 

LA STATUE DE CHAOJUE Hubert Delahaye 19 octobre 2022 L’ASIATHÈQUE

L’ASIATHÈQUE

La Statue de Chaojue et autres fantaisies à la chinoise

de Hubert Delahaye

Recueil de nouvelles

parution 19 octobre 2022

Petits contes dramatiques et risibles, à la façon chinoise, par un sinologue primesautier

Piquantes variations de la part d’un sinologue qui met en scène des personnages très divers, ces huit courtes nouvelles sortent tout droit d’une plume française qui connaît la Chine en profondeur et qui, à travers des caractères bien campés, dépeint une société chinoise affrontée à un monde en mutation et à un régime autoritaire où un faux pas peut avoir des conséquences redoutables. Les historiettes présentées ici sont des tentatives délibérées d’appropriation culturelle. Elles seraient traduites d’un recueil original en chinois qui ne fut pas ; une imposture. Elles se déroulent à des époques récentes. Les personnages, sauf exception, sont de la classe moyenne. On y trouve des débrouillards, des gourmands, des gens pleins de vertu et d’autres un peu moins. De quoi raconter. Dans ce recueil qui présente l’originalité d’être un faux, la duplicité mise en oeuvre aspire, en toute innocence, à désorienter et en même temps à « désoccidentaliser », comme le propose Victor Segalen.

• Un regard tendre et réaliste sur la société chinoise d’aujourd’hui.
• Après les succès de Lettres d’Ogura et De Thé et d’amour, le nouvel opus d’un écrivain érudit et sensible.
• Une invitation à la connaissance de facettes de la Chine dans des contes aux parfums intemporels.

©Philippe Thiollier

Syaman Rapongan au Festival Étonnants Voyageurs 2023

Éditions L’Asiathèque

Les Yeux de l’océan de Syaman Rapongan

Parution : 15 juin 2022

Collection « Taiwan Fiction »

 

À lire dans la presse
Le Monde des Livres – Critique Juliette Heinzlef
Libération – Interview de Syaman Rapongan par Arnaud Vaulerin

Syaman Rapongan, invité au festival Étonnants Voyageurs les 27, 28 et 29 mai 2023

Les Yeux de l’Océan dans la présélection du prix littéraire « Gens de Mer »

Le prix littéraire « Gens de Mer », créé en 2006, est remis chaque année lors du Festival Étonnants Voyageurs.

Il est destiné à récompenser l’auteur ou l’autrice d’un livre récent ayant un caractère maritime au sens le plus large.
Les yeux de l’Océan fait partie des 14 ouvrages retenus par le jury dans sa présélection 2023.

Le prix « Gens de Mer » sera remis lors du festival Étonnants Voyageurs, le samedi 27 mai.


« Chaque être vivant, chaque plante, chaque vague dispose d’un esprit qu’il faut savoir entendre »

Syaman Rapongan, issu du groupe autochtone des Tao, aime à se définir comme un écrivain de l’océan. Dans cet ouvrage d’inspiration autobiographique, il revient sur sa jeunesse, quand il a quitté son île natale de Lanyu (appelée aussi « île aux Orchidées »), au sud-est de Taiwan, pour gagner le « continent » taïwanais. Il raconte comment il s’est résolu, contre la volonté de ses parents, à sauter dans un bateau pour aller étudier dans la métropole « civilisée ». Il évoque ses errements identitaires, les travaux de force qu’il a dû effectuer pour survivre et les discriminations qu’il a subies, à la fois comme Aborigène et comme prolétaire. Toutes ces épreuves, et aussi quelques voyages au long cours qui lui feront rencontrer d’autres hommes et d’autres paysages, vont lui donner pleine conscience de la valeur de la culture de ses aïeux, et le conduiront à revenir chez lui et à lutter pour la reconnaissance des droits de son peuple.

Chronique sociale du Taïwan des années 1970 et 1980, lequel considère encore les Autochtones comme des individus arriérés et sauvages, les Yeux de l’océan / Mata nu Wawa présente une autre facette du « miracle économique taïwanais ». D’une plume à la fois trempée de colère et d’espoir, due à sa double marginalité de natif d’une petite île et de Taïwanais, Syaman Rapongan montre comment l’héritage culturel des Autochtones formosans peut régénérer la culture taïwanaise contemporaine en la situant dans une nouvelle dynamique transpacifique.

Le récit évoque une multitude de personnages hauts en couleur : la famille de l’auteur, avec ses traditions et ses croyances, les instituteurs, missionnaires et administrateurs, soucieux d’inculquer la culture han et la religion « occidentale » à une population « arriérée », et tous ceux qui, sur la grande île, exploitent la naïveté des jeunes Autochtones.

Conformément à la vocation de la collection « Taiwan Fiction », cet ouvrage fait entendre une voix contemporaine singulière et puissante, et témoigne d’expériences qui, si locales soient-elles, ont une portée universelle.

En annexe à l’ouvrage, figurent une carte du Pacifique — dont on verra le rôle qu’elle a joué dans la pensée de l’auteur — ainsi que des photographies de Véronique Arnaud, docteure d’Etat, chercheuse honoraire du CNRS au Centre Asie du Sud-Est (CASE), qui a effectué son premier terrain à Lanyu en 1971, pour y revenir régulièrement depuis et y consacrer de nombreuses publications.

Venue exceptionnelle de Syaman Rapongan en France à l’automne 2022
Mardi 27 septembre
18:30 – Rencontre à l’Asiathèque (1 rue Deguerry 75011 Paris, métro Goncourt)
Jeudi 29 septembre
19:00 – Rencontre à la Géolibri (Espace Darwin, 87 Quai des Queyries, 33100 Bordeaux)

 

© Kun Yung Wu

LE SERPENT BLANC de Yan Geling L’Asiathèque – 27 avril 2022

L’Asiathèque

Le Serpent blanc de Yan Geling

Parution :27 avril 2022

Novella traduite du chinois, annotée et présentée par Brigitte Duzan

Collection « Novella de Chine »

La légende du Serpent blanc transposée sous la Révolution culturelle, variations sur le thème du trouble dans le genre Le Serpent blanc, de l’auteure chinoise contemporaine Yan Geling, nouveau titre de la collection « Novella de Chine » après Sur le balcon, de Ren Xiaowen, n’est ni un roman de type traditionnel ni une nouvelle courte, mais ce que l’on désigne du terme de novella, œuvre caractérisée par un style et un développement narratif attrayants pour le lecteur. Ce genre a pris une telle importance en Chine et a donné lieu à des œuvres si originales et si remarquables que l’Asiathèque lui consacre une collection : « Novella de Chine », dirigée par Brigitte Duzan.


Le récit

Yan Geling s’inspire ici de la légende du Serpent blanc. Selon cette légende, dans un lointain passé, deux esprits-serpents sont arrivés sur Terre pour vivre parmi les humains. Près du lac de l’Ouest, le Serpent blanc et son serviteur, le Serpent vert, ont pris la forme d’une femme et de sa suivante. Un jeune homme passé par là, tombe? fou amoureux de la femme, l’a épousée. Mais le moine du village voisin, ayant découvert le secret des deux femmes et l’ayant dévoilé au jeune mari, celui-ci, se sentant trahi, a tenté de tuer sa femme qui a repris sa forme de serpent pour s’enfuir. Dans la transposition que Yan Geling fait de la légende, la danseuse Sun Likun a remporté très jeune un succès foudroyant avec son interprétation de l’héroïne du ballet « La légende du Serpent blanc ». Â la fin des années 1960, arrêtée et séquestrée par le gouvernement pendant la Révolution culturelle, elle se remémore les belles années durant lesquelles elle a séduit un public immense. Un jour, un mystérieux jeune homme lui rend visite ; il se présente comme un inspecteur venu l’interroger, mais ses manières la troublent, tandis que ses gardiennes se demandent si cet homme est réellement celui qu’il prétend être. Construit en trois parties de styles différents, le récit, qui fait alterner le rapport officiel, l’histoire rapportée par la rumeur publique et l’histoire intime, donne lieu à de subtiles variations sur le sentiment amoureux.


Extrait

Dansant sur une corde à linge suspendue en travers de la pièce, la serviette était d’une telle saleté qu’elle en était raide. Sun Likun se moucha bruyamment pour se déboucher le nez, puis se frotta soigneusement le visage avec un bout de la serviette aussi dur qu’une surface de métal. Quand elle releva la tête, elle se figea.

Le jeune homme était là, debout devant elle, les mains derrière le dos. Derrière lui étaient entassés des amas de décors de théâtre défraîchis. Il la regardait ainsi, les mains dans le dos, relever la tête de cette serviette immonde avec un léger mélange d’aversion et de pitié. Et elle, à cet instant-là, eut le sentiment que jamais, en ses trente-quatre années d’existence, son visage n’avait été aussi nu. Elle réalisa alors qu’il se tenait devant le décor du Pont brisé de la « Légende du Serpent blanc ».


L’auteur

Née en 1958 à Shanghai, l’écrivaine et scénariste chinoise Yan Geling a grandi dans une famille d’intellectuels, écrivains pour la plupart. Son œuvre littéraire, par sa richesse et son originalité, mérite d’être connue en France. Parmi ses ouvrages, plusieurs ont été adaptés au cinéma dont le Criminel Lu Yanshi (2011), réalisé par Zhang Yimou et interprété par Gong

Li sous le titre Coming Home (2014). Les personnages féminins de ses récits se caractérisent souvent par leur résistance aux différentes formes de pouvoir.


La traductrice et directrice de la collection « Novella de Chine »

Brigitte Duzan est chercheuse indépendante en littérature et cinéma chinois et traductrice du chinois. Fondatrice et animatrice de deux sites web de référence : chinesemovies.com.fr sur le cinéma chinois et chinese-shortstories.com sur la littérature chinoise. Elle est animatrice du Cycle littérature et cinéma chinois de l’université de Paris (ex-Paris-Diderot), elle a fondé et anime également le Club de lecture de littérature chinoise (CLLC, ex-Club de littérature du Centre culturel de Chine à Paris).